jeudi 13 septembre 2007

« Les odeurs de la naissance »


L'origine du monde, Gustave Courbet

[1]


«Retourne aux odeurs de la naissance, » avait dit le docteur Robbins à la comtesse, « car les arômes du corps de la femme, les effluves que vous avez tenté de tuer avec vos produits chimiques totalitaires sont les odeurs vraies de la naissance, les fortes odeurs de l’essence de l’existence. Le nez qui est offensé par le chaud parfum d’une chatte est un nez qui n’est pas fait pour ce monde, et qui devrait être en train de sniffer de l’or dans les rues récurées du paradis. Le vagin empeste de vie, d’amour et de l’infini etc. O vagin ! Ton encens salé, ton musc de champignon lunaire, tes profondes vagues de miel de moule qui se brisent sur l’acier froid de la civilisation, vagin, amène nos nez vers la meule à aiguiser de l’extase, et laisse-nous mourir en sentant l’odeur dans laquelle nous sommes nés ! »


[1] Robbins, Tom (1990) Even Cowgirls Get The Blues, Bantam, New York, 384 p. 351p.

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