« Bien que je ne sois pas biologiste, je propose une théorie de bon sens sur la raison d’être de l’orgasme féminin dans notre espèce. Les hommes qui aident les femmes à atteindre l’orgasme sont sans doute plus empathiques, plus attachés à leur partenaire, plus émotionnellement sages, et peut-être de meilleurs séducteurs.
Les trois premières caractéristiques plaisent aux femmes ; elles font aussi de ces hommes des meilleurs pères, avec un plus grand potentiel pour engendrer et élever des enfants correctement.
Les dernières qualités, la sagesse et la séduction sont attirantes par définition, même si elles ne sont pas associées à des talents de parent.
A vrai dire, moins l’orgasme féminin relève de la pénétration pure, plus nos ancêtres mâles ont dû faire preuve d’intelligence et d’empathie pour y parvenir – que ce soit pour des raisons altruistes ou interessées.
En conséquence, les fait que les femmes aient choisi des hommes qui étaient de bons amants a aidé à procréér des êtres humains plus sensibles et intelligents. »
Harriet Lindbeck, New Orleans, in [Maureen Dowd, 2005][1]
Natalie Angier s’y colle aussi.
« Peut-être vous êtes-vous déjà posé la question ? Peut-être vous êtes-vous déjà demandé pourquoi ce sont les femmes qui possèdent le seul organe dédié exclusivement au plaisir, alors que ce sont les hommes qui sont censés être le sexe qui se consacre exclusivement au plaisir. On pense que les hommes sont « toujours prêts », que les femmes préfèrent un bon câlin. Et pourtant, un homme fera le paon s’il jouit 3 ou 4 fois par nuit, ce qui semble ridicule quand une femme en bonne santé peut avoir jusqu’à 50 ou 100 en une heure ou deux. Peut-être avez-vous pensé que c’était une blague cosmique, tout comme le fait que l’homme soit à son pic de libido avant d’être vraiment un homme, entre 18 et 20 ans, alors qu’une femme n’atteint sa maturité qu’à 30, voire 40 ans (environ au moment où son mari découvre qu’il a un fauteuil préféré, comme le dit une comédienne). […]
Les hommes trouveraient-ils si excitante l’idée d’une série de partenaires si les règles suivantes étaient appliquées ?
- que quelle que soit son attirance envers une femme en particulier, son plaisir avec elle et son désir de recoucher avec elle, il n’aura pas son mot à dire et il sera entièrement dépendant de son bon vouloir et de son humeur pour tout contact à venir ;
- que chaque acte sexuel « informel » rabaissera son statut et son pouvoir d’attraction auprès des autres femmes ;
- que la société ne lui fera pas des clins d’œil complices pour sa virilité, mais pensera au contraire qu’il est minable, souillé et pitoyable ?
Tant que les hommes ne seront pas confrontés aux mêmes règles et censures que les femmes, et tant qu’ils ne seront pas traités comme inférieurs dès le début d’une relation informelle, il est difficile de soutenir la thèse que, hé, c’est la nature ! Les hommes sont toujours prêts à coucher avec les premierEs venuEs, et pas les femmes.[2]
« Il est prématuré d’attribuer le relatif manque d’interêt des femmes pour la variété sexuelle à leur unique nature biologique, alors qu’il est plus qu’évident que les femmes sont partout et sans cesse battues pour adultère. Si la sexualité des femmes est infime comparée à celle des hommes, pourquoi les hommes du monde entier se donnent-ils tant de mal pour la contrôler et la contenir ? »
Barbar Smuts, primatologue
Comme le dit Natalie Angier dans Woman[3], « Marilyn Monroe, l’icône sexuelle la plus élaborée du 20è siècle et certainement la source de joie auto-eruptive pour des milliers de fans confessa à un ami qu’en dépit de 3 maris et d’une ribambelle d’amants, elle n’avait jamais eu d’orgasme. »
Le Los Angeles Times révéla en 2005 que son psychiatre avait appris à Marilyn à finalement atteindre l’orgasme, pour qu’elle puisse jouir avec ses partenaires. « Je n’ai jamais pleuré autant qu’après mon premier orgasme, » dit Marilyn sur les cassettes secrètes de son psy. « Comment puis-je vous décrire, à vous un homme, ce que ressent une femme qui a un orgasme ? Je vais essayer. Imaginez une ampoule reliée à un rhéostat. Dès que vous commencez à tourner le rhéostat, l’ampoule s’éclaire, et devient de plus en plus brillante, jusqu’au maximum. Et puis, la lumière baisse graduellement, jusqu’à s’éteindre. »
[1] Dowd, Maureen (2005) Are Men Necessary?, Putnam Adult, New York, 352 p.
[2] Angier, Natalie (1999) Woman. An Intimate Geography, First Anchor Books Editions, New York, 427 p.
[3] Ibid.
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