[1]
« Je veux bien partager les tâches ménagères, mais je ne sais pas bien m’y prendre. On devrait chacun faire ce qu‘on sait faire bien. »
Traduction: Malheureusement, je ne sais pas bien cuisiner ou faire la vaisselle. Ce que je fais bien, c’est changer les ampoules, fixer des étagères et bouger des meubles (ça arrive souvent?)
Traduction (bis): Historiquement, les pauvres ont toujours accompli les taches ménagères. Ce serait du gâchis de demander à quelqu’un d’autre de s’y mettre maintenant.
Traduction (bis repetitum): Je n’aime pas ce boulot idiot de m…, fais-le.
« Je veux bien partager les tâches ménagères, mais tu dois me montrer comment faire. »
Traduction: Je pose beaucoup de questions, et tu dois tout me remontrer à chaque fois passque j’me souviens po très bien. En tout cas, n’essaye surtout pas de t’asseoir et de lire pendant que j’effectue mes taches parce que je vais te courir sur le système jusqu’à ce soit plus simple pour toi de le faire toute seule…
« On était tellement heureux avant! » (Phrase utilisée quand c’est son tour de faire quelque chose)
Traduction: J‘étais tellement heureux avant!
Traduction: La vie sans le ménage, c‘est le paradis. (On ne va pas se battre là-dessus. Parfaitement d‘accord.)
« Nous n’avons pas les mêmes exigences. Pourquoi devrais-je me plier aux tiennes? Ce n’est pas juste. »
Traduction: Si la saleté et le désordre commencent a me déranger, je dirai; ‘Quelle porcherie’ et ‘Comment peut-on vivre dans un bordel pareil?' et j’attendrai ta réaction. Je sais que toutes les femmes ont un bouton appelé ‘Culpabilité ménagère’ ou ‘le ménage est, en fin de compte, ma responsabilité’. Je sais que les hommes ont installé le bouton - si des visiteurs trouvent que c’est le bordel, personne ne dira « Il ne sait pas tenir sa maison ». C’est toi qui prendra à tous les coups. Je peux attendre plus longtemps que toi…
Traduction: Je peux provoquer des scènes sans nombres sur le ménage, et ce sera finalement moins pénible pour toi de tout faire que d’essayer de m’en faire faire la moitié. Ou je suggérerai que nous engagions une femme de ménage. Elle fera ma part. Tu feras la tienne. C’est un boulot de femme.
« Je n’ai rien contre le ménage, mais tu ne peux pas me forcer à le faire à tes horaires. »
Traduction: Résistance passive. Je le ferai quand ça me chantera, si jamais ça me chante. Si je dois faire la vaisselle, ce sera plus facile de la faire une fois par semaine. Si je dois faire la lessive, ce sera une fois par mois. Si je dois laver les sols, une fois par an. Si ça ne te plait pas, tu n’as qu’a le faire plus souvent, comme ça, je ne ferai rien.
« Je veux bien partager les tâches ménagères, mais je ne sais pas bien m’y prendre. On devrait chacun faire ce qu‘on sait faire bien. »
Traduction: Malheureusement, je ne sais pas bien cuisiner ou faire la vaisselle. Ce que je fais bien, c’est changer les ampoules, fixer des étagères et bouger des meubles (ça arrive souvent?)
Traduction (bis): Historiquement, les pauvres ont toujours accompli les taches ménagères. Ce serait du gâchis de demander à quelqu’un d’autre de s’y mettre maintenant.
Traduction (bis repetitum): Je n’aime pas ce boulot idiot de m…, fais-le.
« Je veux bien partager les tâches ménagères, mais tu dois me montrer comment faire. »
Traduction: Je pose beaucoup de questions, et tu dois tout me remontrer à chaque fois passque j’me souviens po très bien. En tout cas, n’essaye surtout pas de t’asseoir et de lire pendant que j’effectue mes taches parce que je vais te courir sur le système jusqu’à ce soit plus simple pour toi de le faire toute seule…
« On était tellement heureux avant! » (Phrase utilisée quand c’est son tour de faire quelque chose)
Traduction: J‘étais tellement heureux avant!
Traduction: La vie sans le ménage, c‘est le paradis. (On ne va pas se battre là-dessus. Parfaitement d‘accord.)
« Nous n’avons pas les mêmes exigences. Pourquoi devrais-je me plier aux tiennes? Ce n’est pas juste. »
Traduction: Si la saleté et le désordre commencent a me déranger, je dirai; ‘Quelle porcherie’ et ‘Comment peut-on vivre dans un bordel pareil?' et j’attendrai ta réaction. Je sais que toutes les femmes ont un bouton appelé ‘Culpabilité ménagère’ ou ‘le ménage est, en fin de compte, ma responsabilité’. Je sais que les hommes ont installé le bouton - si des visiteurs trouvent que c’est le bordel, personne ne dira « Il ne sait pas tenir sa maison ». C’est toi qui prendra à tous les coups. Je peux attendre plus longtemps que toi…
Traduction: Je peux provoquer des scènes sans nombres sur le ménage, et ce sera finalement moins pénible pour toi de tout faire que d’essayer de m’en faire faire la moitié. Ou je suggérerai que nous engagions une femme de ménage. Elle fera ma part. Tu feras la tienne. C’est un boulot de femme.
« Je n’ai rien contre le ménage, mais tu ne peux pas me forcer à le faire à tes horaires. »
Traduction: Résistance passive. Je le ferai quand ça me chantera, si jamais ça me chante. Si je dois faire la vaisselle, ce sera plus facile de la faire une fois par semaine. Si je dois faire la lessive, ce sera une fois par mois. Si je dois laver les sols, une fois par an. Si ça ne te plait pas, tu n’as qu’a le faire plus souvent, comme ça, je ne ferai rien.
« Je déteste ça. Toi, ça t’est égal. »
Traduction: Le ménage est un boulot de m… C’est le truc le plus ch… que je n’ai jamais fait. C’est dégradant et humiliant pour quelqu’un de mon intelligence. Mais pour quelqu’un comme toi…
« Le ménage? C’est trop trivial pour mériter d’être mentionné! ».
Traduction: et c’est encore plus trivial à faire. Le ménage est en dessous de ma dignité. Mon but dans la vie est de faire des choses qui comptent. Le tien est de gérer des choses sans conséquence. C’est a toi de faire le ménage.
« Le ménage, ce n’est pas un problème homme-femme. Dans n’importe quelle relation entre 2 personnes, il y en a toujours un qui aura une personnalité plus forte, et qui dominera. »
Traduction: Y a intérêt à ce que ce soit moi, la forte personnalité.
« Chez les animaux, les loups par exemple, le chef est en général un mâle, choisi pour sa ruse et son intelligence, pas forcement sa force. C’est intéressant, non? »
Traduction: J’ai des raisons historiques, psychologiques anthropologiques et biologiques de terser. Comment veux-tu que le chef des loups soit ton égal?
« Le mouvement de libération des femmes n’est pas vraiment un mouvement politique. »
Traduction: La Révolution se rapproche un petit peu trop de la maison.
Traduction II: La seule chose qui m’intéresse, c’est comment JE suis oppressé. Donc, la guerre, la fac, le service obligatoire sont politiques. La libération de la femme ne l’est pas.
« Man’s accomplishments have always depended on getting help from other people, mostly women. What great man would have accomplished what he did if he had to do his own housework? »
Traduction: oppression is built into the system and I, as the white American mâle, receive the benefits of their System. I don’t want to give them up.
Postscript
C’est effectivement plus dur pour lui que vous; il perd du temps libre, vous en gagnez. La mesure de votre oppression est sa résistance.
La plupart des hommes américains ne sont pas habituée à faire un travail monotone et répétitif et qui ne donne pas un sens d’accomplissement a long terme. C’est la raison pour laquelle ils préfèrent fixer des étagères à faire la vaisselle.
Ce peut être une expérience traumatisante pour quelqu’un qui s’est toujours cru contre les oppressions et les exploitations d’un humain par un autre de se rendre compte qu’il a en fait toujours vécu, profité et fait partie de cette oppression. De se rendre compte que sa rationalisation n’est pas bien différente de celle du raciste qui dit que les Noirs ne sentent rien de toute manière (« ça ne dérange pas les femmes de faire un travail de merde. »). Et que l’oppression la plus ancienne est celle de 50% de la population par les autres 50%.
Renseignez-vous sur la psychologie des peuples opprimés dans le monde, ainsi que sur le merveilleux royaume animal. J’admets que c’est idiot de jouer à King Kong, mais faites-le en dernière extrémité. Parlez des abeilles. Si vous êtes de mauvais poil, parlez de la vie sexuelle des araignées. Ils s’accouplent. Elle lui mange la tête.
La psychologie des peuples opprimés, en revanche, est extrêmement pertinente. Les juifs, les immigrants, les Noirs ont tous utilisé les mêmes mécanismes pour survivre; admiration de l’oppresseur, désir que l’oppresseur vous apprécie, car l’oppresseur détient tout le pouvoir
Dans un sens, tous les hommes sont schizophrènes - divorcés de la réalité du maintien de la vie. Il est plus facile pour eux de jouer avec. C’est Presque un cliché de dire que les femmes ressentent plus de douleur a envoyer un fils a la guerre et a l’y perdre parce qu’elles l’ont porté, nourri, élevé. Les hommes qui causent ces guerres n’ont rien fait de tout cela, et ont une estimation plus superficielle de la valeur de la vie humaine. Imaginons, en estimation basse, qu’on passe une heure par jour, tous les jours, à voir son enfant. En mettant cette « corvée » sur le dos de quelqu’un d’autre, un homme gagne 7 heures/semaine, presque une journée de travail de plus pour s’occuper de lui, et non de besoins humains. De génération en génération, il est facile de voir d’ou ont évolué les horribles abstractions de la vie moderne.
Avec la mort de chaque forme d’oppression, la vie change, et de nouvelles formes évoluent. Les aristocrates du début du XXeme siècle étaient horrifiés a l’idée d’affranchir leurs employés - ce serait la fin de la civilisation et le retour au barbarisme. Même chose avec le SMIC, l’abolition de l’esclavage, et le vote des femmes. La vie change, mais elle continue. Ne tombez pas dans le panneau de la fin de la civilisation si l’homme fait la vaisselle.
Continuez a checker. Périodiquement, demandez-vous qui fait le boulot. Ce genre de choses a tendance à glisser de manière sournoise vers la situation antérieure, et au bout d’un an, c’est a nouveau la femme qui fait tout. Au bout d’un an, faites la liste des taches que l’homme a rarement faites. Vous y trouverez; la vaisselle, les toilettes, le nettoyage du frigo et des fours. Il vous accusera d’être mesquine. Il vous dira qu’il est au-dessus de ce genre de choses (le ménage). Souvenez-vous que les pires taches sont celles qui doivent être faites une ou plusieurs fois par jour, ou qui sont sales. C’est plus drôle de ramasser des livres que de faire la vaisselle. Alternez les mauvais boulots. C’est la monotonie qui fatigue. Assurez-vous que vous n’avez pas la responsabilité du ménage avec un coup de main occasionnel de sa part; « je te prépare le dîner ce soir » implique que c’est votre job et qu’il est vraiment sympa de s’y coller.
La plupart des hommes ont une vie riche et intéressante durant laquelle ils ne meurent pas de faim, et ne disparaissent pas sous la saleté ou la litière du chat. Un tabou social empêche les femmes de faire le moindre effort devant un homme; on peut porter 50kgs de courses, mais on ne peut pas ouvrir un pot de confiture toute seule. Le revers de cette médaille est que les hommes ne sont pas capables de vivre sans femmes. Les deux excuses servent à ce que la femme fasse le ménage.
Attention au retour de bâton. Comme vous êtes libérée, il ne fera plus les petites choses qu'il faisait avant. Et il ne fera rien d’autre non plus.
J’étais en train de terminer ça quand mon mari est rentré me demander ce que j’écrivais. Un article sur le ménage. « Le ménage? » dit-il. « Le ménage? Tu n’as rien trouvé de plus trivial?! ».
[1] Mainardi, Pat (1970) In Feminist Frameworks: Alternative Theoretical Accounts of the Relations (Ed, Jaggar, A., et Rothenberg, Paula) McGraw Hill, Boston, pp. 19.
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